Comment le travail domestique maintient les femmes dans la précarité

Cuisiner, s'occuper des enfants, ranger... Soutien indirect à l'économie, le travail domestique non rémunéré est évalué en France à 292 milliards d'euros. Dans le monde, les femmes assument 2,5 fois plus de tâches domestiques que les hommes. Selon le rapport d'Oxfam publié le 20 janvier, cette situation maintient les femmes dans la précarité économique.
Article à lire sur Madame Figaro
Faire les courses, le ménage, le repassage, la cuisine, prendre soin des enfants, collecte d'eau et de bois dans les pays du Sud...Selon le rapport 2020 d' OXxfam publié le 20 janviersur les inégalités mondiales, la valeur monétaire du travail de soin non rémunéré assuré par les femmes âgées de 15 ans ou plus représente au moins 10 800 milliards de dollars chaque année, soit trois fois la valeur du secteur du numérique à l'échelle mondiale.
En France, les femmes assument 72% des tâches strictement ménagères, auxquelles elles consacrent chaque jour 3h26, gratuitement, contre 2 heures pour ces messieurs. Dans le monde, elles réalisent 2,6 fois de plus de travaux domestiques que les hommes (2). Véritable frein à l'émancipation, cette répartition inégale des travaux maintient les foyers les plus modestes dans la précarité et entretient les stéréotypes liés au genre, estimait déjà Oxfam dans son rapport sur les travailleuses pauvres (3) paru en décembre 2018.